PÔLE SANTE TRAVAIL vous a partagé le protocole de conduite à tenir dans le cas d’un salarié potentiellement contaminé par le coronavirus.
Si le salarié est testé positivement au COVID 19, l’identification des cas contacts doit être mise en œuvre.
QUI SONT LES CONTACTS ?
Le virus COVID 19 se transmet facilement dans des espaces confinés. Les salariés ayant donc partagé le même lieu de travail (restaurant, bureau, unité de production, voiture de service, salle de réunion…) que la personne potentiellement malade sont donc les cas contacts que vous devez rechercher.
Pour être considéré à risque, le contact doit avoir été, prolongé (15 minutes et plus), en face à face, sans protection, à moins d’un mètre dans les 48H précédant l’apparition des symptômes
Sont également des cas contacts les salariés ayant reçu des projections (toux ou éternuement) de la part du malade, quel que soit la durée d’exposition.
Les personnes croisées dans les espaces communs, les collègues de travail indirects ou les familles des salariés asymptomatiques ne sont pas considérés comme cas contact.
ET APRÈS, COMMENT RÉAGIR ?
Un cas contact ne développera pas forcément le coronavirus. Il est important que chaque personne identifiée prenne rendez-vous avec son médecin traitant. Les salariés contacts à risques seront définis par la CPAM et l’ARS en collaboration avec vous-même, mis en isolement (télétravail possible, arrêt de travail sinon), suivis et conseillés dans la réalisation des tests.
Toutes les personnes identifiées sont suivies pendant 14 jours à partir du dernier contact avec le malade, pour surveiller une éventuelle apparition de symptômes. Si aucun symptôme n’apparaît au bout de cette période, les autorités de santé concluent que la personne n’a pas le virus et le salarié peut reprendre le travail sans précaution supplémentaire.
Un avis de retour au travail auprès du médecin du travail peut être demandé par le salarié ou l’employeur (visite occasionnelle salarié ou employeur), avant le retour au poste d’un salarié cas confirmé.
EMPLOYEURS, COMMENT POUVEZ-VOUS AGIR EN PRÉVENTION ?
Vos salariés contacts d’un malade du Covid 19 devant être mis en isolement, une prévention mal mise en place dans l’entreprise peut se traduire dans les faits par une fermeture de l’entreprise pendant plusieurs semaines.
Les mesures barrières, notamment le respect des mesures de distanciation et celles ayant trait au lavage très régulier des mains, permettent de préserver la santé des travailleurs et de leur entourage.
Lorsque la distanciation d’un mètre n’est pas garantie, la mise en place d’écrans de protection ou le port permanent du masque sont préconisés.
Le nettoyage des surfaces partagées avec un produit approprié est également une mesure de prévention efficace lorsqu’il n’est pas possible de fournir un matériel individuel.
Vous pouvez réfléchir avec votre Service de santé au travail sur les mesures organisationnelles à prendre.
Les masques de protection jouant un rôle important pour permettre de limiter la circulation du virus, en tant qu’employeur vous pourriez être amené à généraliser le port collectif du masque au sein de l’entreprise en cas de deuxième vague, et ce en complément des gestes barrières. Ceci est à mettre en parallèle avec les décision récente d’obligation du port de masque dans les lieux publics non confinés mais très fréquentés.
Il est conseillé aux entreprises de constituer un stock préventif de 10 semaines pour pouvoir faire face à une résurgence de l’épidémie. Vous pouvez consulter la note du gouvernement du 27 juillet dernier sur ce sujet.