En France, le mois de mars est consacré à la sensibilisation au cancer colorectal. Chaque année, environ 43 000 personnes sont diagnostiquées avec un cancer colorectal et près de 18 000 en meurent. Ce cancer se situe au 2ème rang des cancers les plus meurtriers chez l’homme et au 3ème rang chez la femme. Détecté tôt, il peut être guéri dans 90 % des cas.
Le cancer colorectal en France
Le cancer colorectal est une tumeur maligne du côlon ou du rectum. Dans 60 % à 80 % des cas, il fait suite à une tumeur bénigne, appelée communément polype. La durée de transformation d’un polype en cancer est estimée de 5 à 10 ans.
Le cancer colorectal évolue fréquemment sans symptôme avant-coureur. Plusieurs signes peuvent toutefois faire penser à un cancer colorectal :
- Diarrhée
- Constipation
- Sang dans les selles
- Fatigue
- Perte de poids inexpliquée
- Douleurs abdominales
- Ballonnements
En cas d’apparition de ces symptômes, il est recommandé de prendre un avis médical.
Le cancer colorectal est le 3ème cancer le plus fréquent en France et le 2ème en termes de mortalité. Il intervient le plus souvent dans un contexte familial dans 15 % des cas et est lié dans 5 % des cas à une prédisposition génétique.
Le mode de vie influe également sur le risque de cancer colorectal. Le surpoids, une alimentation riche en graisses animales, la consommation d’alcool et de tabac, l’inactivité physique et la consommation importante de viande rouge sont des facteurs de risque importants. Le diabète de type 2 et le manque d’exposition au soleil pourraient également avoir un impact.
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Le dépistage : un enjeu de prévention majeur
Une très large majorité des cancers colorectaux apparaissent après 50 ans. Plus le cancer colorectal est détecté tôt, meilleur est le taux de survie (90 % de survie à 5 ans, pour les stades localisés).
Le dépistage représente donc un enjeu majeur.
Le dépistage du cancer colorectal s’adresse donc aux femmes et aux hommes, âgés de 50 à 74 ans, sans antécédents personnels ou familiaux de maladies touchant le côlon ou le rectum.
L’objectif du dépistage est de détecter un cancer à un stade précoce (repérage dans les selles de traces de sang non visibles à l’œil nu) et d’augmenter les chances de guérison. Grâce à ce dépistage, on peut aussi repérer un polype avant qu’il n’évolue en cancer.
En France, les stratégies de dépistage se déclinent selon le niveau de risque du cancer colorectal.
- dépistage national organisé pour les personnes à risque modéré reposant sur la réalisation d’un test immunologique de recherche de sang occulte dans les selles puis, en cas de résultat positif, la réalisation d’une coloscopie ;
- dépistage individualisé pour les personnes à risque élevé et à risque très élevé qui relèvent d’emblée de la coloscopie.
Un résultat positif n’est pas nécessairement synonyme de cancer. Pour confirmer le résultat, une coloscopie, réalisée par un gastroentérologue, est nécessaire.
Après un cancer colorectal, un salarié peut choisir de reprendre le travail. Il est toutefois fortement conseillé de rencontrer le médecin du travail durant l’arrêt, dans la cadre d’une visite de pré-reprise qui permet d’organiser au mieux le retour à l’activité professionnelle.