Dans leur activité, les Français n’identifient pas forcément le médecin du travail comme l’interlocuteur privilégié sur les questions de santé au travail. Or son rôle est important à tous les niveaux.
La médecine du travail ne semble pas considérée à sa juste valeur, montre un sondage réalisé par l’institut Odexa pour le Service aux entreprises pour la santé au travail (SEST), paru cette semaine. En cas de douleurs en rapport avec leur métier, 82% des actifs se dirigent spontanément vers leur médecin traitant. Soumis lui aussi au secret médical, le médecin du travail est pourtant un expert des situations professionnelles pouvant causer des maladies.
Mais les Français ont une opinion assez nuancée de la médecine du travail, qu’ils associent – à tort – pour 59% d’entre eux à un “service de contrôle” des conditions de travail dans les entreprises. Seulement 40% des sondés y voient un “service de conseil” dédié aux sociétés et aux salariés. Pour Hervé Rabec, directeur du SEST, mutualiser l’ensemble des services de santé au travail dans une agence nationale «contribuerait à semer encore plus le trouble et la méconnaissance de nos métiers et des spécificités de la médecine du travail. »
Des incompréhensions autour du rôle primordial du médecin du travail
Ses missions ne se résument pas au suivi de santé des salariés. Avec son équipe santé-travail, le médecin du travail surveille également les conditions d’hygiène des entreprises adhérentes, prévient les risques de toute nature, mène des actions en milieu professionnel, conseille l’employeur…
Selon l’étude, pas moins de 6 actifs sur 10 endurent des troubles musculo-squelettiques au cours de leur activité. En parallèle, 58% des personnes interrogées estiment être bien informées sur les postures et mesures préventives à adopter. « Ces chiffres reflètent un niveau de connaissance plutôt bon, mais il est cependant tout à fait perfectible », commente M. Rabec.
La médecine du travail couvre de très nombreux secteurs d’activité et exerce sous le prisme d’un SSTI, tel que PÔLE SANTÉ TRAVAIL.
Sources : Le Quotidien du Médecin, LCI (juin 2019)