D’après une étude Ifop publiée le mois dernier, le travail effectué à distance a progressé dans le secteur privé en 2018. 29% des salariés français sont concernés, contre 25% un an plus tôt.
En France, 8 travailleurs sur 10 s’estiment satisfaits ou très satisfaits de leur pratique du télétravail. Qu’elle soit occasionnelle ou régulière, cette pratique professionnelle dans l’air du temps a touché 29% des salariés du secteur privé il y a un an, soit 4 points de plus qu’en 2017. Sur les seuls contrats, le télétravail a bondi de 50% en 2 ans, montre une enquête Ifop récente. Employeurs comme employés y trouvent un intérêt.
La satisfaction semble partagée entre les dirigeants et les salariés, qui mettent en avant une plus grande autonomie et un engagement plus fort dans le travail. 85% des télétravailleurs apprécient pouvoir mieux concilier leur vie professionnelle avec leur vie privée, même si seulement 45% d’entre eux disposent d’un espace dédié à leurs tâches. La moitié des télétravailleurs ont des craintes pour leur santé psychologique, potentiellement engendrée par l’isolement voire par la tentation de ne pas arriver à se déconnecter.
Des répercussions sur le management
79% des patrons et 89% des employés affirment que le télétravail génère une plus grande efficacité au travail. Il aurait aussi un effet positif sur l’absentéisme pour 1 employeur sur 2, 64% y voyant d’ailleurs l’occasion de renouveler les pratiques managériales.
Chez les managers, 18% indiquent rencontrer des difficultés lors de la mise en place de cette nouvelle organisation. Elle implique de repenser le maintien du lien collectif, ainsi que la manière de déléguer, de contrôler et de réguler les missions des télétravailleurs. 34% des encadrants redoutent également la disparition d’une partie de leurs propres responsabilités. Pour lever ces peurs, des actions de formation et de sensibilisation spécifiques peuvent être instaurées en concertation avec la direction et les ressources humaines.
Sources : actuEL HSE, Europe 1 (février-mars 2019)