Selon une étude parue il y a une semaine par Santé publique France, environ 1,2 million d’employées exercent en présence de diluants néfastes pour leur santé et pour leur potentiel bébé dans l’Hexagone.
Elles sont aides-soignantes, infirmier santé travail santé travail s, sages-femmes, coiffeuses, femmes de ménage, esthéticiennes… Au total, 1 193 316 Françaises en âge de procréer (de 15 à 44 ans) travaillent au contact de solvants oxygénés, pétroliers ou chlorés. C’est ce que dévoile le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France publié la semaine dernière, se basant sur des données de 2013. De nombreuses substances sont classées cancérogènes et/ou comme CMR par le Centre international de recherche sur le cancer et peuvent avoir des conséquences directes sur les enfants nés ou qui vont naître.
Dans le monde professionnel, la majorité des travailleuses (1,1 million) sont régulièrement exposées aux alcools, aux cétones-esters et à l’éther éthylique, que l’on trouve souvent dans les peintures ou les colles, ainsi que dans les produits à usage domestique. Plus de trois-quarts des femmes concernées exercent dans trois catégories socio-professionnelles : employées civiles et agents de la fonction publique hospitalière, professions intermédiaires de la santé et du social, personnels des services directs aux particuliers.
Généralement conductrices de véhicules ou ouvrières qualifiées, une minorité de travailleuses (72 000 individus) exerce en présence de solvants pétroliers. 8 600 employées opèrent quant à elles au contact de diluants chlorés.
Des inégalités salariales d’un autre genre
Dans son rapport, Santé publique France soulève également une problématique différente. Tous solvants étudiés confondus, les non-salariées sont les plus exposées aux substances toxiques. Les chercheurs estiment qu’il faudrait leur proposer des mesures de prévention santé-travail, d’autant plus que ces personnes n’entrent pas dans le suivi effectué par la médecine du travail.
Sources : actuEL HSE, LCI (février 2019)