Moins dangereuse que le tabac pour la santé, la cigarette électronique rend pourtant aussi accro, déplore l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
En France, de plus en plus de villes prennent des arrêtés en faveur de l’interdiction de fumer dans l’espace public. Bien qu’elle soit moins décriée que le tabac, la cigarette électronique présente également des risques d’addiction, tance dans un rapport récent l’OMS. L’institution spécialisée souligne le caractère nocif du vapotage, très prisé des jeunes.
Dans son étude publiée fin juillet à Rio de Janeiro, l’OMS déconseille l’utilisation de la e-cigarette, surtout chez ceux qui veulent arrêter de fumer. Elle demande ainsi aux états de prendre des mesures: « si vous l’interdisez, très bien. Si vous ne l’interdisez pas, régulez-la, ne la laissez pas librement parce que les jeunes vont l’utiliser ». Dans l’Hexagone, trois millions de fumeurs s’adonneraient au vapotage. Or les liquides auraient « des compositions très variables, parfois aléatoires, avec des produits hautement dangereux », affirme Loïc Josseron, pneumologue et président de l’alliance contre le tabac (AP-HP).
Un message trop alarmiste ?
Président d’honneur d’AP-HP, Gérard Dubois complète les propos de son confrère et nuance la communication inquiétante de l’OMS: « il n’y a pas de produit plus dangereux en vente libre que la cigarette classique qui tue la moitié de ses consommateurs ». Le professeur estime que l’institution des Nations Unies répond d’abord aux préoccupations des Américains, qui font face à une arrivée importante de jeunes fumeurs de cigarette électronique. Or là-bas, le vapotage n’est pas autant régulé qu’en Europe…
Sources : France Info, BFTM TV (juillet 2019)