Les températures négatives se sont installées et quelques régions, dont les Hauts-de-France, ont été placées en alerte “grand froid”. Dans certains secteurs comme le BTP, l’industrie des transports, la maintenance de bâtiments, les salariés exercent leur métier en extérieur et font face aux risques liés au froid. En tant qu’employeur, comment protéger ses salariés ? Quelle est la législation ?
Quels sont les risques pour la santé des travailleurs ?
Travailler dans des températures froides présente à la fois des risques pour la santé : fatigue, engourdissements, gelures, troubles musculo-squelettiques. Cela peut aller jusqu’à l’hypothermie, qui peut entrainer des conséquences très graves comme des troubles de la conscience, un coma voire même le décès.
Le froid peut aussi provoquer des accidents puisque le salarié est plus fatigué et peut perdre en concentration, de même que la neige et le verglas entraînent souvent des glissades.
Comment prévenir ces risques ?
Pour réduire ces risques, il est préférable d’éviter au maximum le travail en extérieur. Cependant, pour certains métiers, il n’est pas envisageable d’appliquer cette condition mais des règles sont à suivre :
- L’aménagement des postes de travail : quand l’entreprise dispose de locaux, le chauffage doit être adapté (la température ne doit pas être inférieure à 18 °C), un accès à des boissons chaudes doit être prévu ainsi qu’un système de séchage et/ou de stockage pour y placer des vêtements de rechange. Lorsqu’il y a de la manutention manuelle, l’idéal est de prévoir une aide afin de réduire la charge physique ;
- L’organisation du travail : il faut limiter les temps de travail au froid, augmenter la fréquence des pauses et le temps de récupération ;
- Les vêtements et équipements de protection : ils doivent être adaptés à ce type de température. Il est conseillé de porter plusieurs couches de vêtements plutôt qu’un seul vêtement plus chaud.
Quelle est la législation concernant le travail au froid ?
Les risques climatiques et les mesures à mettre en place liées au grand froid doivent être incluses dans le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP).
Le salarié peut également faire valoir son droit de retrait, à certaines conditions :
Selon l’article L.4131-1 du Code du Travail, un salarié a le droit de se retirer de son poste s’il estime que sa situation de travail présente un « danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ». Le grand froid peut constituer un motif valable en cas d’hypothermie ou de gelures par exemple. Il n’y a pas de seuil de température en dessous duquel le salarié peut faire valoir son droit de retrait, l’exercice de ce droit varie donc en fonction des conditions de travail, des mesures de protection mise en œuvre et du poste occupé.
Pour savoir si votre département est en zone de grand froid, consultez la carte des vigilances.