Les salariés qui télétravaillent régulièrement voire systématiquement depuis le début de la crise sanitaire souffrent de l’hyperconnexion subie à cause du télétravail. Selon l’étude Capterra, un quart des répondants affirment répondre souvent aux e-mails le week-end ou prendre des appels en dehors des horaires de travail. Ce phénomène qui existe également chez les personnes travaillant en présentiel semble s’amplifier chez les télétravailleurs qui ne peuvent pas se couper du travail en changeant de lieu. Pourtant, les salariés sont protégés par le droit à la déconnexion.
Le droit à la déconnexion, c’est le principe selon lequel en dehors des heures de travail, un salarié n’est pas dans l’obligation de rester joignable par son employeur que ce soit par téléphone, mail ou autre moyen de communication.
Entré en vigueur depuis le 1er janvier 2017 suite à la loi travail, ce droit a pour objectif de renforcer la frontière entre vie privée et vie professionnelle, mais aussi de prévenir le risque de burn-out. Il s’applique à la fois au travail sur site et au télétravail.
Déjà, l’arrêt rendu par la Cour de cassation le 17 février 2004 avait affirmé qu’un salarié ne peut pas être licencié pour ce type de motif : “le fait de n’avoir pu être joint en dehors de ses horaires de travail sur son téléphone portable personnel est dépourvu de caractère fautif et ne permet donc pas de justifier un licenciement disciplinaire pour faute grave”.
Le droit à la déconnexion incite certaines entreprises à réguler les outils numériques professionnels, qui sont bien souvent au centre du problème. Des mesures qui vont de la diffusion d’un guide de bons usages des outils digitaux à la fermeture des serveurs et des messageries les soirs et le week-end, en passant par l’instauration d’un programme “Mail on Holiday” qui permet d’effacer les mails reçus pendant les congés et de les rediriger vers d’autres personnes. Découvrez d’autres bonnes pratiques ici.