Les blessures aux pieds représentent environ 7 % des sièges de lésion des accidents du travail. Elles peuvent être dues à des traumatismes (perforation avec pénétration d’un corps étranger, écrasements, lacérations …) ou à des blessures liées à des glissades, des chutes, des faux mouvements ou encore des sollicitations excessives du pied mal chaussé. A terme, ces blessures peuvent provoquer des entorses, des tendinites ou des fractures. Les travailleurs du BTP, de l’industrie et de la logistique sont particulièrement exposés à ces risques. Pour les réduire et assurer une protection optimale, le port de chaussures de sécurité est essentiel.
L’employeur est tenu d’assurer la sécurité de ses salariés.
La protection collective constitue une priorité. Toutefois, lorsque l’analyse des risques révèle que celle-ci est insuffisante ou impossible à mettre en œuvre, l’employeur doit mettre à disposition des salariés les EPI (Equipements de Protection Individuelle) appropriés : bouchons d’oreille, gants, masques, chaussures de sécurité, …
Chaussures de sécurité : pourquoi en porter ?
Le port de chaussures de travail s’impose dans de nombreuses situations professionnelles. En effet, les chaussures sécurité permettent de réduire considérablement les risques de blessures, le plus souvent associées à l’impact d’un objet lourd, une perforation et une glissade.
De bonnes chaussures de sécurité font ainsi partie des EPI de base des travailleurs du secteur de la construction et du bâtiment, de l’industrie ou encore de la logistique.
Le port de chaussures de sécurité est également recommandé sur les lieux de travail où le risque de glissade est élevé.
Au-delà d’offrir une protection adéquate, les chaussures de protection préviennent également certains maux physiques liés à l’activité professionnelle comme le mal de dos, les douleurs articulaires, une fatigue anormale des jambes …
Lire également : Quel sport pour quel mal ?
Chaussures de sécurité : pour qui ?
Le port des chaussures de protection s’applique aux salariés de l’entreprise comme aux intérimaires. Dès leur arrivée au sein de l’entreprise utilisatrice, les intérimaires doivent bénéficier du même niveau de protection en matière de sécurité et de santé au travail que les autres salariés.
L’entreprise de travail temporaire, en sa qualité d’employeur, doit donc les informer sur les risques pour la santé et la sécurité, ainsi que les mesures prises pour y remédier.
L’entreprise de travail temporaire peut fournir certains EPI personnalisés aux intérimaires comme les chaussures de sécurité. Elle doit alors veiller au bon état des équipements, à leur entretien, à leur renouvellement et à leur adéquation avec les tâches et le métier du salarié intérimaire.
L’entreprise utilisatrice, quant à elle, doit fournir les EPI spécifiques à son activité.
Bon à savoir : Les EPI, fournis par l’entreprise de travail temporaire ou l’entreprise utilisatrice, doivent être fournis gratuitement aux salariés intérimaires.
Chaussures de sécurité : comment bien les choisir ?
De mauvaises chaussures de sécurité offriront une protection insuffisante contre les risques survenant sur le lieu de travail et seront donc rarement portées par les travailleurs.
Le choix du modèle de chaussures de sécurité doit donc être adapté à la situation de travail et aux risques associés. Par exemple, les embouts (ou coquilles) en matière synthétique seront plus légers et conduiront moins le froid ou la chaleur que les embouts en acier.
Plus généralement, certains points de vigilance doivent être pris en considération :
- Confort et souplesse : le confort est essentiel lorsqu’il est question de chaussures de sécurité. Les chaussures basses qui offrent une bonne liberté de mouvement aux pieds et aux chevilles sont recommandées en cas de travail en position assisse et accroupie.
- Environnement de travail : les chaussures choisies doivent résister à toutes sortes d’influences externes. Si les chaussures étanches avec semelles antidérapantes sont idéales pour le travail en cuisine ou dans le secteur agroalimentaire, les bottes en plastique sont recommandées dans les locaux humides ou en présence de produits chimiques.
- Saison : la température extérieure, la pluie ou encore la neige peuvent avoir une influence sur l’état des chaussures de sécurité et par conséquent sur vos pieds. Dans certains cas, il est recommandé de disposer de paires de chaussures d’été et d’hiver.
- Forme : il est essentiel d’adapter la forme et la taille des chaussures à l’activité professionnelle. Les chaussures de protection doivent bien soutenir les pieds, sans non plus être trop les serrer.
- Niveau de protection : le niveau de protection est évidemment un facteur décisif. Il dépend de l’activité exercée. Le port de bottes de travail ou de chaussures avec nez en acier est par exemple courant dans le secteur de la construction.
D’autres critères comme l’apparence peuvent aussi influer sur le choix des chaussures de protection. Aujourd’hui, la gamme est suffisamment étendue pour permettre d’assortir les chaussures de sécurité à sa tenue de travail.
Bon à savoir : Le marquage EN ISO 20345 apposé sur une chaussure de sécurité garantit en terme de confort et de solidité un niveau de qualité défini par une norme européenne harmonisée mais aussi par la présence d’un embout de protection (acier, métal ou composite) des orteils offrant une protection contre les chocs et les risques d’écrasement sous une charge. Des exigences complémentaires peuvent être nécessaires suivant les risques rencontrés sur votre lieu de travail.
Pour une protection optimale, les chaussures de sécurité doivent être parfaitement à la taille. Les EPI mal portés sont inutiles voire dangereux !