L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) a récemment communiqué les résultats de l’enquête nationale de pharmacovigilance lancée en juin 2018. On y apprend que l’Ibuprofène et le Kétoprofène, deux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), sont susceptibles d’aggraver les cas d’infection.
En juin 2018, l’ANSM a confié aux centres régionaux de pharmacovigilance de Tours et Marseille une enquête sur les deux AINS les plus consommés en cas de fièvre avec maux de tête ou de gorge : l’Ibuprofène et le Kétoprofène. Cette étude, basée sur une période de 18 ans (2000 à 2018), avait pour but de détecter d’éventuels risques de complications infectieuses suite à la prise de ces médicaments. Les craintes ont été confirmées puisque 337 cas avec l’Ibuprofène et 49 avec le Kétoprofène ont été recensés.
Des effets nocifs sur la santé
Les complications infectieuses, majoritairement à streptocoque ou à pneumocoque, se sont présentées deux à trois jours après l’ingestion d’AINS destinée à traiter les atteintes cutanées bénignes d’aspect inflammatoire, les manifestations respiratoires ou encore les ORL. Ces complications ont donné lieu à des hospitalisations et des décès.
Rester vigilant
Face aux résultats de l’enquête, l’ANSM conseille d’éviter les AINS pour traiter une infection, notamment la varicelle, et de ne surtout pas prendre deux de ces médicaments en même temps. « Il faut en rester à la dose minimale efficace, pendant la durée la plus courte, c’est-à-dire pas plus de 3 jours en cas de fièvre et de 5 jours en cas de douleur. Si les symptômes s’aggravent, il faut en parler à son pharmacien et voir son médecin », déclare le Dr Vella, directeur des médicaments antalgiques à l’ANSM. Enfin, il est plus prudent de remplacer l’Ibuprofène ou le Kétoprofène par le Paracétamol.
Sources : Le Point, Les Echos, Sciences et Avenir, ANSM (avril 2019)