Selon une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), 95 % de la population est exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique et/ou un trop long temps passé assis. En milieu professionnel, la prévalence des métiers assis et l’émergence du télétravail contribuent à la sédentarité, source de nombreux risques sur la santé (augmentation de l’obésité, des maladies cardiovasculaires, de la mortalité…). Des exercices physiques simples, à effectuer au bureau ou en télétravail, permettent de réduire la sédentarité et de se maintenir en bonne santé.
Activité physique et sédentarité : de quoi parle-t-on ?
L’activité physique représente l’ensemble des mouvements produits par les muscles entrainant une dépense d’énergie supérieure à celle qui est dépensée au repos.
Elle ne se réduit pas à la pratique sportive mais comprend aussi les activités physiques quotidiennes de travail ou de loisir qui sollicitent la fonction musculaire et la dépense énergétique : marche, vélo, jardinage, bricolage, tâches ménagères …
La sédentarité est définie par une situation d’éveil caractérisée par une faible dépense énergétique en position assise ou allongée. Pour estimer la sédentarité, l’indicateur le plus utilisé dans les études est le temps passé assis devant un écran (ordinateur, télévision, jeux vidéo…), même s’il ne représente qu’une part du temps réel de sédentarité.
Le saviez-vous ? En France, un adulte passe, chaque jour, entre 3h20 et 4h40 assis devant un écran.
En milieu de travail, la sédentarité correspond au temps passé dans les transports pour se rendre au travail mais aussi au temps passé assis à son poste de travail pour travailler ou encore téléphoner.
Sédentarité au travail : quelles conséquences ?
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le manque d’activité physique est le 4ème plus important facteur de risque de décès dans le monde
Les différentes études menées sur les conséquences de l’inactivité physique et de la sédentarité au travail aboutissent aux mêmes conclusions : un mode de vie sédentaire peut entraîner des dérèglements métaboliques notables.
Le fait d’être sédentaire favorise les les maux de dos et troubles musculo-squelettiques (TMS) et augmente les facteurs de risques cardiovasculaires classiques, comme le surpoids, le diabète ou encore l’hypertension artérielle.
Cela peut également favoriser le développement de certains cancers comme le cancer du sein ou du côlon.
Les conséquences de l’inactivité sur la santé ne sont pas que physiques. La sédentarité peut aussi entraîner la survenue de troubles du sommeil, de dépression ou d’anxiété. En effet, bouger permet de doper la sérotonine, les endorphines, l’adrénaline et la dopamine, dites « hormones du bonheur » anti-stress.
Lutte contre la sédentarité : comment mieux bouger au travail ?
Pour lutter contre la sédentarité et ses effets néfastes sur la santé, l’activité physique est essentielle. Bouger au travail sans excès (marcher, rester debout, …) reste bénéfique
Mais, la pratique d’une activité physique de loisirs ne compense que partiellement les effets négatifs de la sédentarité au travail.
Au quotidien, il est possible de pratiquer une activité physique même lorsqu’on occupe un poste sédentaire.
Quelques exercices et gestes simples vous aideront à prendre davantage soin de votre corps :
- Privilégiez la marche ou le vélo pour vous rendre au travail.
- Si vous utilisez la voiture pour aller travailler, garez-vous plus loin et marchez quelques minutes ;
- Si vous empruntez les transports en commun, descendez un ou deux arrêts plus tôt;
- Si vous travaillez assis, faites des pauses actives, autrement dit levez-vous et marchez un peu ;
- Marchez lors de vos conversations téléphoniques;
- Allez vous promener pendant votre pause déjeuner : marchez 20 minutes peut suffire ;
- Empruntez les escaliers plutôt que l’ascenseurs ;
- Étirez-vous.
En télétravail, pensez également à limiter le temps assis devant votre écran. N’hésitez pas à vous lever et à vous étirer.
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L’activité physique constitue l’un des piliers d’une vie saine. Elle doit également être associée à une alimentation équilibrée.