L’année dernière, 42% des salariés français du privé se sont vus prescrire au moins un arrêt de travail par leur médecin. 23% d’entre eux ont pourtant choisi d’y renoncer de façon partielle ou totale. Un chiffre en augmentation…
En 2018, près d’un employé sur quatre opérant en entreprise a décidé de ne pas respecter un arrêt maladie dans l’Hexagone, contre 19% en 2016. C’est ce que montre une étude récente sur l’absentéisme au travail réalisée par l’Ifop auprès de plus de 2 000 salariés du secteur privé. Il s’agit d’une « progression significative », remarque Anne-Sophie Godon, directrice Innovation au sein du groupe de protection sociale.
Un refus marqué côté direction et cadres
Sur les 23% d’arrêts non suivis, 8% des travailleurs ne respectent pas la totalité de leur absence imposée par leur médecin. Le rejet complet des arrêts maladie se retrouve particulièrement chez les dirigeants salariés (48%) et les cadres (22%). Les secteurs de l’hôtellerie-restauration (30%) et du commerce (19%) sont les plus touchés.
Pourtant, un individu concerné sur deux (49%) regrette d’avoir refusé même partiellement son arrêt (contre 39% il y a deux ans). Il faut dire que les employés du privé déplorent un impact sur leur productivité (45%), sur la qualité de leur travail (38%) ou encore sur l’allongement de la durée de leur maladie (24%).
D’après les personnes interrogées, 39% des arrêts maladie sont liés au contexte professionnel: risques physiques, troubles psychologiques, grande fatigue… La durée moyenne des arrêts longs (plus de 30 jours) a connu une hausse de 10% entre 2012 et 2016. De quoi influer directement sur le coût des indemnités journalières !
Sources : Ifop / Actuel HSE (décembre 2018)