Complexe à définir, il regroupe de nombreux propos et comportements déviants sous différentes formes. Le harcèlement sexuel en milieu professionnel reste un délit, quel que soit le lien entre l’auteur et sa victime. La prévention et un plan d’actions semblent indispensables pour limiter les conséquences des agissements sexistes.
Balance ton porc, la Ligue du LOL, procès Denis Baupin… En France, près d’une femme active sur cinq a déjà été confrontée au harcèlement sexuel au travail, montre une étude récente du Défenseur des droits. De plus en plus d’entreprises s’emparent du sujet et réfléchissent aux manières de prévenir les situations sexistes au sein de leur organisation.
Quelle est la définition du harcèlement sexuel ?
Il y a harcèlement sexuel quand une personne subit de manière répétée des propos ou comportements tendancieux et sexistes. Leur caractère déplacé ou humiliant touche la dignité de la victime ou produit une situation intimidante ou offensante. Toute forme de pression grave (répétée ou pas) exercée avec comme objectif réel ou apparent d’obtenir un acte sexuel au profit de l’auteur du délit ou d’un tiers correspond aussi à du harcèlement sexuel. Celui-ci peut également être à l’initiative de plusieurs agresseurs, de manière concertée ou non.
Dans le monde professionnel, le harcèlement sexuel n’implique pas forcément de relation hiérarchique entre la victime et l’auteur des faits pour être considéré comme tel. Des collègues de services différents ou de même niveau sont potentiellement concernés.
Comment réagir face aux agissements sexistes au travail ?
Pour anticiper les dérives comportementales en milieu professionnel, la prévention du harcèlement sexuel revêt une importance particulière : formation des RH et des managers, constitution d’équipes mixtes de travail, recadrage des gestes grossiers et autres remarques gênantes, réunions d’information et de sensibilisation…
Dans une situation où apparaissent des propos ou comportements sexistes, l’entreprise doit réagir rapidement, diligenter une enquête interne, accompagner la victime mais aussi en discuter avec les membres de son équipe… L’idée consiste à instaurer des actions de régulation, que vous pouvez découvrir dans un guide pratique et juridique du Ministère du travail publié il y a peu.
De nouvelles mesures côté employeur
Pour prévenir, stopper et sanctionner les faits de harcèlement sexuel, le chef d’entreprise doit prendre les choses en main. Depuis le 1er janvier 2019, les sociétés d’au moins 250 salariés ont l’obligation de désigner un référent chargé de renseigner et d’accompagner les employés en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et le sexisme.
Sources : Ministère du travail, Service Public, Les Echos, Chef d’Entreprise (février-avril 2019)