Alors que la population active vieillit et l’âge de départ en retraite recule toujours plus en France, le maintien en emploi favorise l’augmentation de l’espérance de vie. Consciente des enjeux d’une bonne santé au travail et via le travail, la Haute Autorité de Santé (HAS) dévoile ses bonnes pratiques.
En février, la HAS a établi des recommandations pour prévenir la désinsertion professionnelle des travailleurs français, notamment ceux ayant une ou plusieurs maladies reconnues par la médecine du travail. Ces conseils s’adressent avant tout aux professionnels des services de santé au travail (SST) mais peuvent concerner le secteur médico-social ainsi que les employeurs, qui opèrent de manière coordonnée au quotidien.
Quels sont les messages-clés de la mission de maintien en emploi (MEE) des services de santé au travail ?
Acteur pivot du MEE, le médecin du travail et son équipe assurent le plan de retour au travail ou maintien en emploi d’un salarié dans le respect des règles déontologiques, éthiques et de la personne en accord avec certains objectifs :
- Envisager le maintien dans l’emploi tout au long du parcours professionnel
- Prendre garde à toute altération de l’état de santé d’un employé en amont de tout arrêt de travail
- Privilégier la visite de pré-reprise
- Convenir d’un plan de retour au travail ou de maintien dans l’emploi avec l’ensemble des acteurs concernés, y compris le travailleur
- Établir des mesures individuelles et en lien direct avec l’environnement de travail
- Adopter dans un premier temps une stratégie progressive visant d’abord le maintien, puis ensuite un reclassement vers un autre poste voire une reconversion
Éventuellement la Reconnaissance en Qualité de Travailleur Handicapé peut s’appliquer. Toutes sortes de handicap, visibles ou non, existent.
Une prise en charge en trois phases
Pour le bien des employés, la HAS recommande de promouvoir par n’importe quel moyen la visite de pré-reprise, d’inciter les sociétés à relayer les absences répétées ou prolongées auprès du médecin du travail ou du SST, et d’évaluer les conséquences sociales et familiales de l’arrêt de travail. Le plan de retour au travail peut se faire en trois phases, en concertation avec le salarié, l’employeur et le médecin traitant, afin de :
- Détecter et diagnostiquer le risque de désinsertion professionnelle
- Rechercher et mettre en œuvre des solutions au regard des freins et des leviers autour du travailleur
- Planifier des mesures identifiées et suivre l’état de santé de l’employé au travail et via le travail
Pour illustrer cette prise en charge, le gouvernement propose une cartographie interactive qui retrace l’accompagnement d’une personne dont l’état de santé risque de subir un impact dans l’exercice de son activité professionnelle : https://travail-emploi.gouv.fr/emploi/emploi-et-handicap/prevention-et-maintien-dans-l-emploi/
Sources : HAS / Ministère du Travail (février 2019)