Grâce à un forfait durable de 400 euros, Edouard Philippe compte inciter les employeurs à mieux prendre en charge les déplacements quotidiens des travailleurs.
C’était une demande identifiée par les Gilets jaunes et par les doléances du grand débat. Après entretien avec les partenaires sociaux, associations et élus locaux sur l’emploi et les transitions écologiques, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé début mai la création d’une prime de mobilité pour financer les trajets domicile-travail des salariés. Atteignant jusqu’à 400 euros par an et par travailleur, ce forfait pris en charge par l’employeur devrait être défiscalisé et soumis à un accord collectif en entreprise. Avec différents mécanismes d’incitation, le gouvernement français entend pousser un maximum d’établissements à adhérer à la prime de mobilité, qui sera sans doute adoptée pour de bon en juillet à l’Assemblée Nationale.
Si elles le souhaitent, les sociétés pourront défrayer les employés qui privilégient les circuits écoresponsables : bus, vélo, covoiturage… Face aux problématiques environnementales, de plus en plus de salariés utilisent aujourd’hui les moyens de transport alternatifs. Ces derniers leur permettent de diminuer leurs dépenses tout en accroissant leur bien-être et leur productivité. La prise en compte de la prime de mobilité participera également à l’attractivité et au positionnement des entreprises.
Mobilité douce et sécurité
Le moyen le plus rapide pour se déplacer entre 1 et 3 kilomètres reste le vélo. Mais les cyclistes ne cohabitent pas toujours bien avec les automobilistes, motards et autres piétons. Les tracés des routes et les comportements de chacun impliquent une attention de tous les instants. Le manque de visibilité des poids-lourds sur les usagers vulnérables est notamment dans le viseur des parlementaires. Des dizaines de députés soutiennent actuellement un texte de loi qui généraliserait la pose d’autocollants signalant les dangers de l’angle-mort à apposer sur la carrosserie des camions.
Sources : Le Journal du Dimanche, Le Figaro, Orange (avril-mai 2019)